⚽🤩⚽Alexandre Da Rocha : travail acharné combiné avec une soif de l’excellence et de la victoire

Alexandre Da Rocha, responsable du programme de soccer à De Mortagne depuis 2012 n’en est pas à son premier succès. Ce qu’il vient de vivre, en revanche, en menant son équipe féminine de futsal à remporter le tout premier Championnat de futsal de la CONCACAF, il le qualifie comme étant le moment le plus marquant et le plus important de sa carrière. « C’est la plus grande réalisation de ma carrière, a exprimé Da Rocha. Non seulement en raison des résultats, mais aussi par la façon dont cette victoire est survenue. C’était un défi colossal, et nous l’avons relevé. »
 
Cours 101 sur le futsal
Le futsal est une forme de soccer intérieur qui se joue dans un gymnase sur une surface de 20 m par 40 m. Ça se joue cinq contre cinq, soit quatre joueuses et une gardienne par équipe. Toutes les remises en touche doivent se jouer au pied, non pas avec les mains, en un maximum de quatre secondes. Le ballon est également plus lourd et plus petit que celui utilisé au soccer, et ne bondit pas de la même façon. Il se joue sur deux mi-temps de 20 minutes chronométrées chacune.
Il y a une dizaine d’années, la Première Ligue de futsal du Québec (PLFQ) a été fondée, permettant à la province de devenir l’un des meilleurs bassins de joueurs et de joueuses au pays. D’ailleurs, 9 des 14 athlètes sélectionnées pour le Championnat de la CONCACAF provenaient du Québec. Alexandre Da Rocha a participé à la mise sur pied de la PLFQ.
 
Trois ans plus tard, il rejoignait Kyt Selaidopoulos en tant qu’adjoint avec l’équipe nationale masculine, poste qu’il occupe toujours. En janvier dernier, Canada Soccer confirme officiellement qu’une équipe féminine serait créée. C’est à ce moment qu’Alexandre Da Rocha a été contacté, lui proposant le poste afin de démarrer un programme de futsal féminin pancanadien. Il a tout de suite accepté, sachant néanmoins que le défi était immense. Même s’il avait un plan technique, il manquait l’équipe d’encadrement et bien sûr, fait non négligeable, il manquait les athlètes…
 
« On est parti de loin. »
Ne craignant pas les défis, Da Rocha se dédie corps et âme à la création de l’équipe, en y engageant son personnel, sécurisant des plateaux de jeux, acquérir l’équipement nécessaire et bien sûr, trouver les joueuses. Il n’a eu qu’une une dizaine de semaines devant lui pour former une équipe complète. Lui et sa nouvelle équipe d’entraîneurs ont enchaîné les camps d’évaluation dans tout le pays avant d’arriver à la sélection annoncée à la mi-avril, deux semaines avant un départ au Guatemala pour participer au Championnat de la CONCACAF. Il fait appel à 14 joueuses, soit neuf du Québec, trois de la Saskatchewan et deux d’Ottawa.
Avant de jouer le tout premier match de son histoire contre le meilleur club du Guatemala, à quelques jours du Championnat, raconte Da Rocha, « on n’avait pas vraiment d’idée du niveau des équipes qu’on allait affronter. On n’avait pas de bandes vidéo sur les autres équipes, d’ailleurs, et elles avaient joué très, très peu toutes ensemble. »
Le Canada s’est incliné 3-2 devant le Costa Rica à son premier match. En revanche, en pouvant ensuite mieux analyser les autres équipes grâce à la captation des différents matchs, le Canada a mieux su comment mieux se préparer.
Elles l’ont emporté 6-0 contre le Honduras pour ensuite gagner 3-1 contre les États-Unis, ce qui a mené l’équipe à la demi-finale épique, contre le Mexique.
 
Un match digne d’un film
Le match contre le Mexique est le match le plus fou que j’ai vécu de toute ma vie, en plus de 30 ans de carrière dans le soccer et le futsal, raconte Alexandre Da Rocha. Son équipe s’est retrouvée en retard 0-3 à la mi-temps, avant de remonter la pente.
Gonflées à bloc et contre toutes attentes, les canadiennes ont alors marqué trois buts durant les cinq premières minutes de la deuxième période. Pour ensuite ajouter un 4e but quelques minutes plus tard et prendre les devants 4-3. Le Canada a maintenu c’est avance jusqu’à 1,8 secondes de la fin du match et voir les Mexicaines égaliser 4-4. À la fin de la prolongation, les tirs de barrage étaient nécessaires. La gardienne de but a réussi 2 arrêts et permis au Canada de remporter la partie, confirmant sa qualification pour la prochaine Coupe du monde qui aura lieu aux Philippines du 21 novembre au 7 décembre 2025. Cette victoire était en quelque sorte la finale avant la finale. Le lendemain, l’équipe n’a fait qu’une bouchée du Panama, remportant facilement la finale 8-2.
« J’ai été nommé entraîneur à la fin janvier. De me retrouver avec les championnes de la confédération trois mois plus tard, c’est sûr que je voulais ça. Mais est-ce que c’est un but que je voyais comme réaliste, facile? Non. »
 
Le parcours d’un victorieux
On peut dire que le parcours d’Alexandre Da Rocha en est un couronné de succès. Beaucoup de chemin a été parcouru avant d’en arriver à mener son équipe championne de la CONCACAF. Natif de la rive-sud de Montréal, Alexandre a joué au soccer à un jeune âge au niveau élite. Il a notamment joué avec des joueurs renommés tels que Patrice Bernier, Patrick Leduc et Gabriel Gervais, président actuel du CF Montréal.
 
Il s’est rapidement découvert une passion en tant qu’entraineur et a poursuivi les formations requises, lui permettant d’être à la tête de plusieurs équipes au fils des ans et d’en mener de nombreuses aux Championnats canadiens, notamment le FC Select Rive-Sud, Équipe Québec et l’équipe nationale U-20F. Il est aussi l’entraîneur chef de l’équipe de soccer féminine de l’UQAM depuis 2012. Une équipe Xtreme de Montréal sous sa gouverne fait d’ailleurs partie de la Women League, ligue qui représente le plus haut niveau de compétition en Amérique du Nord à l’époque.
Analyste des Coupes du Monde U17 -19 à RDS depuis 2012, son expertise technique d’analyse est largement reconnue dans le milieu.
 
Ses débuts à De Mortagne
Alexandre est le responsable du programme de soccer à De Mortagne depuis 2012. Avant son arrivée, le programme comptait 29 élèves masculins et féminins de la première à la cinquième secondaire. Dès sa première année, ce nombre a presque doublé, passant de 29 à 48 athlètes. S’en est suit le développement d’un programme rigoureux visant à faire croître le potentiel des jeunes tout en se basant sur le développement des compétences techniques, stratégiques, physiques et humaines.
Au fil des ans, le programme a pris de l’ampleur considérable, comptant aujourd’hui 220 athlètes masculins et féminins choisis pour leur potentiel à long terme. Pour se faire, les jeunes sont regroupés en groupes homogènes selon leur courbe individuelle de développement. L’objectif : en faire de meilleurs athlètes tout au long de leur parcours scolaire, viser des objectifs de repêchage lors des sélections régionales, lors du recrutement au sein des équipes provinciales et nationales et éventuellement, avec le CF Montréal.
 
Un parcours diversifié, triomphant et valeureux!
   

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